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litterature

2 décembre 2007

La Princesse de Clèves

Ne me contraignez point, lui-dit elle… et aimez-moi encore, si vous pouvez."

(Page 170-171)

Introduction

L'importance de l'aveu dans l'histoire

L'aveu comme un moyen pour augmenter le statut de Princesse de Cleves, par le fait que c'est singulier.

L'aveu comme un instrument de destruction du couple.

Introduction: Situation du texte

Cet extrait est tiré de l'œuvre "La Princesse de Clèves" écrit par Mme. de Lafayette en 1678.

Mme de clèves est déjà passé par plusieurs étapes.  Elle est amoureuse de M. de Nemours malgré le fait qu'elle est la femme de M. de Clèves qui l'aime beaucoup.  Dans la mesure où M. de clèves est concerné il a beaucoup aimé sa femme mais elle était trop jeune pour pouvoir comprendre ce qui se passe autour d'elle.  Du coup elle se retrouve mêlée à des intrigues dont elle ne sait pas comment se sauver.  Elle n'aime pas son mari mais toute son éducation et les paroles de sa mère la poussent à rester fidéle à son mari.  Et par conséquent elle fait ce que personne n'a fait avant elle, du moins c'est cela que nous apprenons.  Elle avoue à son mari qu'elle aime M. de Nemours.  Mais notons en même temps que quand elle fait cet aveu son mari n'est pas la seule personne qui l'entend.  C'est destiné a son mari mais, en même temps, l'écrivain fait en sorte que M. de Nemours aussi entend ces paroles  Bien sûr, il est caché et les personnages de l'histoire ne peuvent pas le voir mais le lecteur est toujours conscient de sa présence.

L'importance d'aveu dans l'histoire

Cette scène est très importante dans l'histoire vu que c'est après cette scène que l'on va vers le dénoument.  On est de plus en plus enfermé dans la situation.  Toute l'histoire jusqu'à ce point là est construite à l'aide d'autres personnages qui se servent d'un exemple à ne pas suivre et qui nous donnent aussi un indice de ce qui va se passer après.  Mais du fait que c'est un acte singulier qui se passe entre ces trois personnages on ne sait plus ce qui va se passer.  Il n'y a aucun indice de cela avant.  Jusqu'à ce point là, on voit que l'education de Madame de Clèves l'aide à surmonter les problèmes et puis il y a toujours sa mère qui lui sert de guide et l'aide à comprendre les situations et comment agir dans ce milieu.  Le monde de la Cour de cette époque est plein d'histoires pareils et de femmes qui trompent leurs maris et leurs amants.  Mais là, on est devant quelque chose d'unique.

La langue

La langue utilisée par Madame de Clèves est très simple et elle fait beaucoup d'effort pour que M. de Clèves ne soit pas fâché.  Remarquons l'usage des mots/ phrases comme: <<songez, l'innocence de ma conduite, je n'ai jamais donné nulle marque de faiblesse, je vous demande mille pardons, je ne vous déplairai jamais, conduisez-moi, ayez pitié de moi>> Tous ces phrases montre un effort de conserver son couple mais aussi combien elle se sent coupable malgré le fait qu'elle sait qu'elle n'a rien fait de mal.  Elle le fait surtout pour éviter ce qu'elle croit être dangeureuse. 

L'aveu valorise la Princesse de Cleves.

On donne beaucoup d'importance à la singularité de cet aveu et au courage que la Princesse montre en faisant cela malgré le fait qu'elle sait bien que son mari n'aimera pas cela.  Elle met sa situation et son mariage en péril.  Surtout pour adhérer à un modèle de comportement.  Ce comportement est mis en avant.  Je cite: "…je vais vous faire un aveu que l'on n'a jamais fait à son mari…"  Tout cela surtout pour montrer combien c'est rare surtout si on la voit par rapport à l'attitude d'autres femmes de son milieu.

L'aveu comme un instrument de destruction du couple.

Beaucoup de critiques (voir querelle) et les lecteurs ont vu l'aveu comme quelque chose qui va à coup sûr détruire le couple.  Mais en fait cela aurait pu être évité si M. de Clèves avait un esprit un peu plus ouvert et s'il entendait la prière de sa femme non avec le soupçon et s'il restait aussi sincère envers elle et avait autant de confiance en elle, il aurait compris ce que cet aveu signifie.  C'etait aussi une opportunité de gagner sa confiance et son amour.  Surtout s'il avait reflechi un peu aux mots: il faut avoir plus d'amitié et plus d'estime pour un mari que l'on n'en a jamais eu…  (pour faire cela)

C'était une opportunité de développer l'amour.  Mais il s'est mis dans la fureur de la jalousie que sa femme en aime un autre que lui.  Il n'a même pas pensé que ce qu'elle avait pour l'autre c'était peut être une simple attirance vers l'autre sexe qu'on a souvent quand on est jeune.  Il s'est mis dans le même piège de confondre cette attraction avec de l'amour.  Comment peut-on même croire qu'elle aurait pu aimer M. de Nemours quand elle a à peine parler avec lui… l'intéraction entre eux était vraiment minime sauf quand ils développèrent une sorte de complicité pour protèger l'oncle de Mme. de Clèves.  Mais là aussi, on dirait que c'était plutôt le goût de l'aventure que l'amour…

Conclusion

L'aveu est simplement ce que la princesse a fait à cause de l'education qu'elle a reçu.  Il n'y avait aucun besoin de glorifier cela.  En même temps, on ne peut pas la critiquer sous prétexte qu'elle risque de détruire sa famille.  Personne ne veut cela.  Si elle voulait quitter son mari ou être avec un autre, elle l'aurait fait comme beaucoup d'autres femmes de son milieu sans que son mari le sache.  Mais elle ne voulait pas faire cela.  Elle était trop jeune et trop influençable.  Elle avait a peine seize ans.  Je cite:la voyant dans sa seizième année (Page 77) donc vers le fin du roman elle avait seize ans comme c'est indiqué dans l'introduction (Page 45).  C'est un âge où on est facilement attiré vers les personnes de l'autre sexe surtout dans ce milieu où l'on ne parle que de cela.  Bien sûr, elle était une femme mariée donc peut-être ce n'est pas bien de sa part.  Mais est-ce qu'elle était vraiement une femme?  Ce n'est pas parce qu'on accepte les mariages des enfants que c'est normal et que l'enfant a grandi.  Elle est vraiement une adolescente et elle n'a aucun contrôle sur ce qui se passe dans sa vie.  D'abord c'est sa mère qui décide pour elle et puis quand la mére est morte elle cherche d'autres personnes qui peuvent l'aider.  Mais il n'y a personne sauf son mari qui est plus âgé qu'elle donc elle se confie à lui… comme un enfant.  Il n'y a rien de bien ou mal là.  C'est simplement une enfant qui fait ce qu'elle a appris, ce dont on lui a dit que c'est bien.  En plus, c'est une sorte d'indication du complexe d'Electre car elle cherche une sorte de figure de père, qu'elle n'a jamais eu, dans son mari.  Et là, son mari aurait pu avoir une relation formidable dans le future mais lui il n'a rien compris et le voilà, mort de la jalousie.  Et le lecteur entend le cri de la Princesse, presque comme un écho, <<… et aimez-moi encore, si vous pouvez.>>

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